L'avenir de la logistique connectée
L’émergence de réseaux bas débit est une belle promesse pour le transfert de données entre objets connectés et pour une logistique plus intelligente. Bon marché mais pas encore mature, l’Ultra Narrow Band (UNB) vaut-il le détour ?
On ne parle que de ça ! Les objets connectés font d’ores et déjà fureur auprès du grand public et on commence véritablement à voir apparaître les premiers usages professionnels. Traçabilité des palettes, enrichissement des informations sur un colis à chaque étape de la chaîne logistique, géolocalisation de véhicules sur un parc ou de marchandises dans l’entrepôt… Ce sont autant d’exemples d’applications désormais facilitées par « l’Internet des Objets » (ou IoT).
Comment ?
En permettant aux « machines » de dialoguer, partager des informations entre elles, automatiquement et sans intervention humaine. L’IoT reprend ainsi le concept du « Machine To Machine » (M2M) en donnant la possibilité à quasiment n’importe quel objet de communiquer et recevoir des informations. Il y ajoute une brique internet et l’exploitation des données sur le Cloud pour simplifier l’accès et le partage d’informations. Sur ce marché qui explose, une technologie réseau émerge et prétend révolutionner l’aspect technique et économique de la logistique connectée avec un slogan fort : la connexion d’un objet pour un euro par an !
L’« Ultra narrow band »
On parle de «l’ultra narrow band» (UNB)
qui utilise des fréquences
radio sur des bandes ultra étroites,
comprises entre 109 MHz et
915 MHz, pour faire transiter de
nombreuses données de très petite
taille (connectivité par messages
courts. La société Sigfox,aujourd’hui
opérateur de son propre réseau UNB,
a ouvert la voie en développant une
technologie capable de faire circuler
des données sur ces fréquences à
faible signal.
Les avantages sont multiples :
portée de plusieurs dizaines
de kilomètres (il faut 3 antennes
UNBcontre 20 antennesGSMpour
couvrir 1 000 km2) ;
très faible
consommationénergétique (25 milliwatts par message contre 1 watt
avec du GSM);
donc longévité accrue
des puces ; coût de télécommunication très faible, de l’ordre de quelques
centimes d’euros par mois par objet
connecté ; géolocalisation précise
par triangulation, même dans un
bâtiment ou en sous-sol…
Concrètement le principe est semblable à celui des réseaux wifi ou GSM
traditionnels :des puces communiquent avec des antennes via le réseau
radio qui fait circuler les données
vers des serveurs internet où sont
hébergées des applications logicielles.
En revanche,les réseaux UNB utilisent
des technologies au langage spécifique
qui impliquent l’utilisation dematériels
et de capteurs adaptés. Ici,les acteurs
du marché veulent rassurer les industriels en affirmant que l’impact économique
du déploiement matériel
sera suffisamment minime pour
qu’ils l’assument eux-mêmes. Il ne
s’agit en effet, d’après eux, que d’antennes peu onéreuses à installer dans
l’entrepôt, sur un site logistique ou dans un magasin !
Derrière les réseaux Ultra Narrow Band se cache le point majeur de toute cette effervescence technologique : une data et son exploitation intelligente promise à moindre coût !